La reprise d'une entreprise est le sujet d'une vie. Véritable projet personnel, il est primordial de récolter un enthousiasme familial, l'investissement tant en temps que financier peut être important. En premier lieu, il faut préparer et lister sa recherche : l'activité souhaitée, la localisation de l'entreprise, ses potentialités, sa taille (chiffre d'affaires et effectifs), la fourchette de prix de cession, les modalités de la reprise. Toute la difficulté à ce niveau est de trouver un juste milieu entre une cible trop imprécise et la quête du « mouton à cinq pattes ».

Vous trouverez ci-dessous un comparatif de l'offre et de la demande par grand secteur d'activité, source BPI France 2024.

Les compétences qui sont demandées au futur dirigeant sont multiples :

  • Gestion : Structurer sa démarche, cadrer, cibler, s'intéresser aux entreprises en difficulté, se former sur l'audit commercial, auditer les différents services de l'entreprise cible…
  • Financières : Identifier les aides et financements atypiques de la reprise, construire son Business Plan, analyser les affaires repérées, analyser la liasse fiscale, faire un pré-diagnostic de la cible à partir de ses comptes…
  • Juridiques : Comparer les différents Statuts des Sociétés, la protection sociale du dirigeant, optimiser les montages juridiques et fiscaux, mener l'Audit Social de la cible, la lettre d'intention, le protocole …

D'où l'importance de s'entourer d'experts (Avocats juridiques, fiscalistes, Experts comptables, Conseils stratégiques et financiers, Banques, réseaux : Cédants Repreneurs d'Affaires « CRA », BPI, CCI…).

Une fois la cible identifiée, il y a plusieurs manières de la valoriser (Valorisation des actifs, rentabilité future, prix du marché, capacité de remboursement de la société reprise (CAF)…).

Si nous devions définir un timing dans la recherche d'entreprise, ceci pourrait être :

  1. Formation du futur dirigeant ;
  2. Identification de la cible / négociation ;
  3. Rédaction de la lettre d'intention : c'est le moment de consulter les banques ;
  4. Signature du protocole : accord de financement ;
  5. Création d'une holding / possibilité de transformation de la forme juridique de la cible : ouverture des comptes bancaires ;
  6. Souscription d'assurance ;
  7. Cession définitive : versement du prêt.

Il y a enfin différentes manières de financer son projet, en fonds propres, par un emprunt, par du crédit vendeur, par une levée de fonds… Dans la majorité des cas, un apport sera demandé, idéalement d'au moins 20% de la dette contractée. Les différentes garanties qui pourront être demandées par les établissement bancaires sont le nantissement des titres de la société reprise (et de la holding le cas échéant), le nantissement de fonds de commerce, les cautions personnelles du ou des repreneurs, tout actif mobilisable. La BPI peut naturellement intervenir en garantie et/ou bien encore une Société de caution mutuelle comme Sofitech dédiée à l'industrie. Son intervention limite, voir annule, les cautions personnelles et permet de présenter une banque partenaire qui accompagne et conseille le dirigeant dans la reprise. La durée du prêt est généralement de 7 ans.

 

Contact :
Céline IACOBELLI
SOFITECH

 

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