Quelle est la mission de Global Industrie dans le paysage industriel français ?

Sébastien Gillet : L'industrie française est confrontée à des enjeux majeurs d'innovation, de décarbonation, de numérisation, d'attractivité, etc. La mission principale de Global Industrie, c'est de rassembler des PME jusqu'aux grands groupes pour parler de ces enjeux industriels.

Julie Voyer : La force de Global Industrie c'est de réunir, en 4 jours, 2 500 exposants et 50 000 industriels. Ils représentent tout l'écosystème industriel, avec l'ensemble des corps de métier des sous-traitants. Et ce, quelles que soient la taille, l'origine géographique ou la filière représentée.

C'est le lieu où l'on fait un arrêt sur image des grandes innovations du moment où l'on présente les solutions et où l'on porte toutes les voix de l'industrie. D'où le slogan de cette année : « La voix et les solutions de l'industrie ».

Quels sont les autres salons industriels que vous pilotez et comment complètent-ils la mission de Global Industrie ?

SG : GL Events gère une douzaine de salons industriel, par filière avec le CFIA (agroalimentaire), dans les territoires avec le SEPEM et le grand étendard Global Industrie. Tous ces salons nous donnent une crédibilité, une personnalité et une identité qui nous ont inspirés pour Global Industrie, notre navire amiral, en créant de la proximité et le côté humain qui caractérisent nos événements.

JV : Avec notre ancrage territorial et de filière, nous sommes un observateur aussi bien local que national. Aux logiques de transformation profonde de l'industrie, nous répondons par des événements concrets, sur mesure, avec toujours cette même marque de fabrique : apporter des solutions concrètes, de l'accompagnement, du contenu adaptés en fonction des territoires ou des marchés.

En tant qu'observateurs privilégiés, quelle place et quel rôle attribuez-vous à la mécanique dans la transition écologique et énergétique ?

SG : Quand on a créé Global Industrie en 2018 en réunissant 4 salons, cela paraissait inconcevable de rassembler les concepteurs de solutions avec les fabricants. Les acteurs du 4.0 ont rapidement compris que sans mécanique, ils n'existent pas. De même pour l'IA. Les mécaniciens ont intégré les enjeux de digitalisation et de robotisation. D'ailleurs sur le salon, le secteur de la mécanique attire un maximum de visiteurs.

JV : Sur Global Industrie, la mécanique est dans le top 10 (sur 50) des filières qui attirent les visiteurs. Et ce n'est pas la mécanique seule, on voit qu'il s'agit d'offres qui associent mécanique, électronique, numérique, etc. La mécanique occupe une place centrale notamment dans la décarbonation de l'industrie. On le voit bien dans les grandes filières comme l'automobile ou l'aéronautique.

Quels sont, selon vous, les principaux défis pour les acteurs de la mécanique au sein de l'écosystème industriel global ?

SG : Le principal défi, c'est l'attractivité, comment attirer les compétences et les jeunes vers l'industrie même si une partie du chemin a été faite depuis une dizaine d'années.

JV : Les initiatives existent comme La Semaine de l'Industrie organisée par la DGE (Direction Générale des Entreprises) ou les World Skills Les industriels eux-mêmes doivent témoigner et travailler leur marque employeur, pour montrer que l'industrie est belle, qu'elle pourvoie de l'emploi, qu'on y est en moyenne payé 25 % plus cher que dans les services, qu'elle crée du lien social… Plus de la moitié des métiers présentés dans cette manifestation sont des métiers industriels.

Comment des initiatives comme Mecallians peuvent-elles accompagner et valoriser les industriels dans cette transformation ?

SG : L'initiative de se rassembler pour des enjeux communs comme la modernisation des industries crée une énergie positive. Tout le monde a pris conscience que l'industrie est un enjeu majeur pour la France. C'est pour cela que nous avons pris l'initiative d'une grande fête de l'industrie le jeudi 13 mars à laquelle sont conviés les exposants comme les visiteurs.

JV : Notre rôle, c'est de réunir et de mobiliser tout le monde derrière l'industrie. Et c'est dans cette dynamique collective que s'inscrit également l'action des organisations professionnelles comme Mecallians.

 

Photo : Loran Dherines